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Iricia
Roi(eine) d'Hyrule
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Iricia


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MessageSujet: Autres écrits d'Iricia   Autres écrits d'Iricia Icon_minitimeMar 12 Jan 2010, 08:25

Aveugle et sourd
Il était aveugle et sourd depuis sa naissance, emprisonné dans un monde sans lumière et sans bruit. Ne comprenant pas les autres et incompris d’eux, solitaire comme un arbre ayant pour seule lumière les contacts physiques que la vie lui offrait. Petit à petit, minutes après minutes, on lui avait appris à répéter comme un singe certains gestes, à associer des lieux à des actions dans le minuscule appartement dans lequel il habitait avec ses parents. Maintes fois ils l’amenèrent devant le réfrigérateur puis ouvrir la porte et prendre la chose carrée en bas à droite et la mettre dans la grosse caisse, tourner le bouton, trouver les couverts et manger. Bien sûr il ne connaissait pas le nom de toutes ses choses, mais il les inventait, il leur donnait une couleur, un sentiment, une saveur. « Autonome » conviendrait presque pour le définir dans le cadre protégé de son appartement mais il fallait que quelqu’un apporte la nourriture et il ne sortait que rarement, ses deux parents travaillant. Il prenait le soleil parfois sur le petit balcon, aimant la douce chaleur sur sa peau, le vent frôlant son visage. Il appréciait aussi tout ce qu’il mangeait avec une grande joie, laissant son imagination s’élancer dans chaque bouchée qu’il prenait et dans chaque odeur qui arrivait à lui. Sa tristesse était palpable quand il était enrhumé, perdant un autre sens. Malgré cela, sa vie n’était pas pour lui un cauchemar. Son monde était séparé du notre mais il existait bel et bien, beau et laid, solide et faible, fait de contraire, de sensations, de sentiments… finalement proche du notre par bien des côtés.

Il grandit et toujours les mains douces mais fermes de sa mère, celles rugueuses et légèrement tremblantes de son père, se relayaient à son côté. Quand ils n’étaient pas là, il errait dans l’appartement, cherchant de nouvelles sensations. Pour l’occuper, des textures différentes et des objets de formes variées étaient disséminés dans tout le lieu de vie et renouvelés régulièrement. Il eut vingt ans, puis vingt-et-un et un jour trente ans. Chaque anniversaire était une fête de sensations. On apportait du froid, du chaud, du doux, du bulleux et de la musique. Oui, la musique ! Avec ses vibrations transportant les émotions comme un rail, il adorait ça et son corps et son âme souriaient à sa venue. Il se prenait à esquisser des mouvements qui pouvaient ressembler à une danse pataude mais d’une étrange fluidité. Autour on applaudissait et les vibrations additionnées le ravissaient. Il avait appris à sentir le jour et la nuit et avait compté le temps qui séparait deux de ces journées spéciales au cours des années, quand il s’était rendu compte que l’intervalle semblait le même.

Le jour de son trentième anniversaire, il était assis dans le salon, attendant que l’on vienne, que des bras le serrent tendrement, que des sensations nouvelles se découvrent et que la musique revienne. Il attendit en vain. Peut-être avait-il mal compté ? Mais rien ne se passait et bientôt le réfrigérateur fut vide et bientôt il fut recroquevillé, pleurant dans un coin de sa chambre. Il ouvrit la fenêtre et sentit le vent. Alors il sauta.

Il savait que ce n’était pas haut mais sa réception fut quand même douloureuse. Il n’y avait que deux mètres de l’ouverture au sol. Il commença à avancer en restant sur le trottoir. Les vibrations des voitures étaient synonymes de danger, souvenirs de ses ballades avec sa famille où cela lui avait été enseigné. Mais bientôt il fut de retour à l’endroit qu’il avait laissé, ses pas lui avaient fait faire le tour du pâté de maisons. Son cerveau était tel que chacun de ses pas étaient de même ampleur et qu’il connaissait exactement l’angle qui avait été pris en tournant, aussi connaissait-il sa position. Il traversa la rue quand les vibrations furent apaisées et il alla tout droit, toujours tout droit. Un cycliste manqua de l’écraser et il sentit la roue contre sa jambe, il prit peur, il courut. Il s’arrêta et enleva ses chaussures, il sentait mieux son environnement ainsi. Il poursuivit sans cesse, de trottoir à route goudronneuse, de gravier à bouts de verre, les pieds en sang mais continuant. Rugueux, rugueux, rugueux, plat, frais, humide, doux. Il venait d’arriver dans de l’herbe. Il se roula par terre, ria aux éclats et courut à en perdre haleine. Il sentait la chaleur du soleil sur son visage, le vent dans ses cheveux, une odeur étrange mais agréable flottait dans l’air et surtout il était libre ! Il y avait de la joie et de la peur dans ses rires alors qu’il tournoyait sur lui-même dans l’air doux de l’après-midi. Il s’arrêta, il avait faim, il avait soif, il allait sûrement mourir seul dans son monde. Une chaleur s’approcha de lui, il se tourna, des mains chaudes douces et tremblantes saisirent les siennes et l’amenèrent vers un corps doux et chaud.
On lui caressa la nuque, on le fit tourner mains dans les mains. C’était le bonheur.
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Iricia
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MessageSujet: Re: Autres écrits d'Iricia   Autres écrits d'Iricia Icon_minitimeLun 15 Mar 2010, 15:34

Petit conte :

Once upon a time there was a little boy who loved making knots.
He began by knot some strings, then his sheets and his windows' curtains.
His parents were annoyed by his mania, but they though "it's nothing, it will pass".
However a month after his first knot, anything that the little boy could reach
was knotted, even his father's mustache! "Perhaps it won't pass after all" thought his parents. They took him to a psychologist who drawled: "He needs a lot of broccolis and one spoon of honey per day". The little boy's parents were skeptical but they followed his advices.

After another month… no result. The little boy began to knot even at school and the principal was really angry. He said that their son would go outside when he would have untied all the knots.
That evening his parents argue about his behavior. The little boy woke up and came to the living-room where his parents stood. He came near his mother and knotted her lips together. And then he made the same thing to his father. "My training was useful after all", he said and then he went to bed, happy.

Traduction :
Il était une fois un petit garçon qui adorait faire des nœuds.
Il commença par nouer quelques ficelles , puis ses draps et les rideaux de ses fenêtres.
Ses parents étaient ennuyés par sa manie, mais ils pensèrent "Ce n'est rien, ça lui passera".
Cependant, un mois après son premier nœud, tout ce que le petit garçon pouvait
atteindre du haut de sa taille était noué, même la moustache de son père! "Peut-être que ça ne lui passera pas, après tout" pensèrent ses parents. Ils l'emmenèrent chez un psychologue qui dit d'une voix traînante "Il a besoin d'une grande quantité de brocoli et d'une cuillère de miel par jour". Les parents du petit garçon furent sceptiques mais ils suivirent ses conseils.

Après un nouveau mois... aucun résultat. Le petit garçon commença à faire des nœuds même à l'école et le directeur fut vraiment en colère. Il dit que leur fils
retournerait dehors uniquement après qu'il ait dénouer tous les nœuds.
Ce soir-là, ses parents se disputèrent au sujet de son comportement. Le petit garçon se leva et se rendit dans le salon où ses parents se trouvaient. Il alla près de sa mère et noua ses lèvres l'une à l'autre. Puis il fit la même chose à son père. "Mon entraînement était utile après tout", dit-il et il alla se coucher, heureux.
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